Interview de Olivier Niggli (Directeur Général de l’AMA)

par | 19, Sep, 2022

Rencontre avec Olivier NIGGLI, Avocat de formation et actuel Directeur Général de l’Agence Mondiale Antidopage, basée à Montréal. Pour Jurisportiva, il a accepté de répondre sur ses missions à l’AMA/WADA, les grands axes de son programme dans le cadre de la lutte antidopage dans le secteur du sport. Il évoque également au cours de l’entretien, les grands défis du sport en terme de dopage dans les années à venir. Innovations en matière de dopage (dopage technologique, dopage génétique), affaire « Salazar », ou encore affaire « Caster Semenya », le dirigeant suisse se livre avec intérêt et sans détour à nos différentes questions. Entretien.

Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter dans un premier temps?

Bonjour, je suis Olivier Niggli, Directeur Général de l’Agence Mondiale Antidopage depuis 2016. Je suis titulaire d’une Licence de Droit à l’Université de Lausanne, d’un LLM en Droit International à l’Université London School of Economics and Political Science. Enfin, je suis diplômé d’un MBA à McGill. J’ai d’abord été Avocat avant de rejoindre l’AMA.

Devenir Directeur Général de l’AMA était-ce un objectif personnel?

Non ce n’était pas un objectif personnel en particulier. Mon métier c’est avant tout être Avocat. Les circonstances de la vie ont fait que j’ai été amené à travailler régulièrement dans le domaine de l’antidopage. Les choses se sont ensuite faites d’elles-même. 

Initialement mon but était de travailler dans le droit du sport. Au départ, j’ai commencé ma carrière plutôt dans les aspects commerciaux du droit du sport avant que l’affaire Festina n’éclate et que je sois impliqué davantage dans les questions afférentes à l’antidopage. 

Quelles sont vos missions à ce poste?

Comme Directeur Général, ma mission première est de gérer l’organisation de l’AMA, d’être l’interface entre le Conseil de Fondation (organe suprême de l’organisation), le Comité exécutif et le staff de l’Agence. Ma responsabilité est de m’assurer que les politiques et l’ensemble des décisions prises au niveau du Conseil soient mises en place et bien exécutées par les différentes parties prenantes de l’AMA. À côté de cela, je suis aussi chargé de piloter toutes les questions de gestion, de management, de structuration, mais également de recrutement. C’est finalement le même métier qu’un chef d’entreprise.

Depuis vos débuts comme Manager de l’AMA, quelle a été votre expérience la plus marquante?

Des expériences il y en a eu beaucoup, bonnes comme mauvaises. C’est un domaine où l’on grandit au fil des crises. Cela a commencé par l’affaire Festina (même si l’AMA n’existait pas encore à ce moment-là), puis il y a eu beaucoup d’affaires marquantes (notamment Lance Armstrong) ou encore celle avec la Russie et tout ce qui en a découlé. Cette dernière est probablement l’une des plus difficiles que nous avons eu à traiter.

Votre formation de juriste oriente-t-elle votre action dans un sens plus juridique?

Oui c’est certain qu’elle m’aide. Le fait d’avoir une formation de juriste fait que nous avons toujours un certain nombre de lumières rouges qui s’allument selon les circonstances. Nous avons une approche assez prudente par rapport à certains risques juridiques. 

L’antidopage est confronté de plus en plus à des difficultés juridiques complexes, il est ainsi évident que l’on ne peut pas opérer sans se préoccuper de l’aspect juridique. La difficulté majeure est qu’il faut concilier cela avec un esprit «entrepreneur», c’est-à-dire avec de l’innovation et la volonté d’évolution. On ne peut pas se contenter d’être un avocat prudent. Pour cela, j’ai un département juridique très solide sur lequel je peux me reposer.

Quelles sont vos priorités à la tête de l’AMA? Quels ont été les grands axes de votre programme dans le cadre de la lutte contre le dopage?

Nous avons un plan stratégique, publié sur notre site internet, qui indique les grandes orientations des cinq prochaines années en matière d’antidopage. De manière concrète et pragmatique, j’aime décrire la lutte antidopage comme ayant deux aspects : un aspect court terme et un autre plus long termiste. Le volet court terme est celui répressif (enquêtes, tests de dopage, conformité des associations avec le code etc). Ce volet court terme vise à protéger l’intégrité des compétitions et à rassurer les athlètes y participant. Le véritable enjeu se situe sur le long terme, et implique le facteur de l’éducation. L’éducation c’est le seul espoir de faire en sorte que les générations futures intègrent certaines valeurs et prennent des décisions en ce sens, en n’ayant pas recours à la triche. Ce changement  ne se fera pas du jour au lendemain. La prévention doit être renforcée dans certains pays où la priorité n’est pas toujours la même, où la carrière d’un sportif peut changer une vie et celle de sa famille, où les ressources ne sont parfois pas égales et suffisantes. L’éducation est donc une clé, dans la société en général mais également et surtout dans la lutte durable contre le dopage. Il y a évidemment d’autres aspects avec la partie juridique, scientifique. C’est important de maintenir le cap au niveau de l’éducation des jeunes.

Comment fonctionne l’AMA ? Dans quels cas l’AMA est compétente ?

Concernant les litiges, l’AMA a un droit d’appel sur toutes les décisions qui sont prises en matière d’antidopage par les signataires du code mondial antidopage. Ces signataires sont divisés en deux grandes catégories, les Agences Nationales Antidopage et les Fédérations Internationales de sport. Chacun d’eux organise ses contrôles, ses enquêtes etc, à condition que cela soit conforme avec les règles édictées par le code de l’AMA. 

Lorsqu’un cas positif est avéré ou qu’une violation des règles antidopages est constatée, une décision disciplinaire doit d’abord être prise par ces instances susvisées. Une fois cette première décision rendue, l’AMA décide si celle-ci est conforme au code ou non et le cas échéant elle dispose d’un droit d’appel devant le Tribunal Arbitral du Sport, que nous exerçons de manière assez régulière. D’autres parties disposent également du droit d’appel, à savoir l’athlète et parfois la fédération. Cela dépend de chaque situation. 

Le développement de l’antidopage ces dernières années s’est accéléré, avec beaucoup d’activités. Pouvez-vous nous évoquer ces innovations?

La lutte antidopage si l’on regarde l’évolution des vingt dernières années est passée de la lutte par série de tests à aujourd’hui avec une lutte plus diversifiée et avancée. Les tests sont des éléments qui demeurent mais ils sont moins importants qu’ils ne l’étaient il y a deux décennies. Il n’y a plus véritablement de course aux tests qu’il y a pu avoir auparavant. L’AMA est sorti de cette logique là et ne réalise désormais que des tests lorsqu’ils sont ciblés, faits de manière intelligente où à des moments opportuns. 

À côté de cela, deux autres grands piliers se sont développés. 

Le premier est le passeport de l’athlète, il s’agit d’établir leur profil sur le temps. Des prélèvements sont effectués à intervalle assez régulier et est observée l’évolution d’un certain nombre de paramètres physiologiques. Sur la base de l’évolution de ces paramètres, sont estimés, par le biais d’algorithmes et programmes, si la variation de ces paramètres sont physiologiques ou totalement anormaux par rapport à un individu lambda. Si une anormalité est détectée, il y a alors deux explications possibles. La première est dûe à une maladie, à ce moment-là la personne concernée sera soignée. L’autre est le dopage car les variations ne sont pas explicables autrement. Ces profils et passeports biologiques ont changé les choses dans le sens où des athlètes pour contourner les règles effectuaient du micro dosage, c’est-à-dire qu’ils prenaient des doses extrêmement faibles de produits qui n’étaient pas détectés par les radars. De plus, cette avancée permet de faire des suivis physiologiques lors des compétitions en dehors de leur pays, là où des sportifs vivant au sein de pays où il est difficile de procéder aux tests antidopages.

Le deuxième pilier traite des investigations, qui ont été développées en 2016 à la suite du scandale de dopage russe. Les règles du code mondial antidopage ont été changées pour permettre la réalisation d’enquêtes, ce qui n’était pas le cas avant cette date. Cette autorisation de réalisation d’investigations (quand bien même celles-ci sont restreintes) permet d’avoir un spectre bien plus large sur les proches des sportifs, leurs réseaux, les éventuels trafiquants. Le tout est uniquement possible par une collaboration étroite avec les différentes forces de l’ordre et les organisations internationales telles qu’Interpol.

A contrario, le budget alloué à la recherche, lui, ne cesse de baisser. Comment réagissez-vous face à cela?

Le budget de la recherche est celui qui a permis le financement des activités précitées. La recherche est fondamentale. Le faible budget alloué n’est absolument pas satisfaisant. Comme dans le secteur de l’industrie, s’il n’y a pas suffisamment d’investissements dans la Recherche et le Développement, alors dans quelques années, nous en payerons le prix. Les industries pharmaceutiques l’ont bien compris. C’est la même chose concernant l’antidopage, si peu d’investissements sont réalisés dans la R&D, il y a un moment où l’AMA se retrouvera dépassée sur des questions telles que le dopage génétique ou autres questions émergentes. Nous avons plaidé auprès des acteurs du mouvement sportif et des gouvernements pour une augmentation du budget alloué mais malheureusement alors que nous avions été entendus, le monde a grandement évolué avec les crises sanitaires et financières, ce qui a changé beaucoup de paramètres. L’autre aspect : nous engageons des négociations avec des partenaires privés pour l’investissement dans la recherche. Nous espérons pouvoir les convaincre ou travailler en synergie avec eux.

Les contrôles antidopage doivent-ils être du ressort des agences nationales selon vous? 

Aujourd’hui les contrôles sont faits par les agences nationales d’une part et les fédérations internationales d’autre part. Ils ont chacun un rôle différent et une population différente. Les agences nationales ont une compétence territoriale, souvent elles vont tester à des niveaux inférieurs en s’occupant à la fois des athlètes élites mais aussi des grades en dessous où le dopage est plus que présent. Le rôle et l’efficacité de ces agences est donc crucial. Les Fédérations Internationales ont elles un rôle planétaire, elles permettent une égalité de traitement de tous les athlètes participant à la même compétition. L’important est de coordonner les actions de ces deux acteurs, et d’éviter de dupliquer les deux. 

L’une des problématiques récurrentes de l’antidopage est la question du conflit d’intérêt. Le fait de permettre les tests antidopages par les deux institutions susvisées est nécessaire et permettrait de réduire considérablement les risques de conflits d’intérêts. On pourrait même envisager un système où les agences d’autres pays pourraient venir tester les athlètes d’autres pays mais cela impliquerait d’autres problèmes. La lutte contre le dopage ne peut fonctionner que s’il y a une bonne collaboration entre les acteurs. Les défis sont trop importants pour se permettre de travailler chacun de manière isolée. Le rôle de l’AMA est aussi de garantir cette action coordonnée dans la meilleure harmonie.

L’ITA (International Testing Agency) est une agence qui ne fait que prendre de la valeur ces dernières années. Quelle est l’importance de l’ITA dans la lutte contre le dopage? 

L’ITA a été créée après le scandale de la Fédération d’Athlétisme. Dans l’esprit, ce conflit d’intérêt, cette perception du conflit d’intérêt que je viens d’évoquer était importante par rapport aux Fédérations Internationales. Cela provoquait une certaine défiance du public. L’ITA a été lancée et financée par le Comité International Olympique (CIO). L’idée était de créer une structure indépendante qui pourrait réaliser les tests pour les organisations sportives de façon indépendante et sans intérêts. L’ITA a pris beaucoup d’importance, en ce que beaucoup de Fédérations Internationales lui ont confié les programmes antidopages. Il y a donc désormais une organisation spécialisée avec des compétences dans le domaine et qui gère les programmes de façon plus efficace et minutieuse : L’ITA.

Quelles sont les problématiques juridiques majeures que vous rencontrez dans cette lutte? 

Il y a des problématiques liées au code mondial antidopage, lorsqu’il y a un cas positif de dopage. Ces problématiques sont connues : avoir des règles strictes tout en laissant une certaine flexibilité pour prendre en compte les circonstances particulières. Il y a notamment les problématiques de drogues prises dans le cadre récréatif hors du champ sportif, et donc il faut pouvoir gérer ces cas de manière adéquate. Le code fonctionne à mon sens très bien, il n’y a pas de grands défis juridiques par rapport au code de l’AMA. 

D’autres domaines du droit sont plus compliqués à appréhender et peuvent avoir un impact sur ce qui se passe dans le cadre de la lutte antidopage : notamment la question de la protection des données qui est particulièrement importante et actuelle, tant en Europe qu’ailleurs. Cette lutte antidopage suppose la collecte de plusieurs informations « personnelles », il faut donc mettre en place des protocoles et protéger leurs données.

L’autre grande question traite des droits de l’homme. Comment positionne-t-on la lutte contre le dopage avec les droits de l’homme ? Cette dernière restreint-elle les droits de certains par rapport à la façon dont elle est effectuée? Lorsque les trois dernières éditions sont parues, a été prise la précaution de questionner certains spécialistes comme Jean-Paul Costa. Ce dernier a eu beaucoup d’influences dans la rédaction de ce code. 

Quels sont les grands défis de l’AMA à l’avenir? 

Il y en a beaucoup mais de façon globale, il s’agit de mobiliser les ressources, comme je l’expliquais pour la question du budget de la recherche. L’argent est le nerf de la guerre, il faut que les tiers continuent à investir dans un contexte économique pas si évident.

Le second plus grand défi est le développement de l’antidopage à l’échelle de la planète. Les différences sont encore beaucoup trop grandes entre les systèmes antidopages tel que pratiqué dans un pays contrôlé comme la France ou l’Angleterre et ce qui se passe en Afrique, en Asie où l’antidopage est quasi inexistant, les compétences ne sont pas optimales, et les ressources insuffisantes.

Il y a ainsi un travail sur l’accompagnement de ces nations à développer un modèle crédible, efficient et durable. Il faut former du personnel qualifié. Nous avons à ce titre conclu récemment un partenariat avec une Université ici à Montréal où notre siège est implanté.Ce défi important va demander la solidarité des autres pays et des acteurs.

Dans cette lutte, la pandémie du Covid a également mis un coup de frein à la lutte contre le dopage. Comment avez-vous géré cette période ?

La période Covid19 comme pour beaucoup, a été le terrain d’improvisation. 

Je dirais que la période critique se situe lors des trois premiers mois du Covid19. Le monde s’est arrêté, le fait de tester également. Cela ne s’est pas fait de manière uniforme dans le monde entier. Puis, assez rapidement, la machine s’est remise en marche et les organisations telles que les agences nationales ont réagi avec beaucoup de sang froid et de résilience en mettant en place des systèmes qui permettaient de reprendre les tests en ayant des précautions sanitaires à respecter. Assez rapidement, les tests ont pu reprendre au fur et à mesure. Les six mois précédant les Jeux Olympiques de Tokyo, les tests hors-compétition ont repris et les chiffres sont revenus à des niveaux d’avant pandémie.

Je ne pense pas qu’il y ait eu particulièrement plus de tests réalisés durant cette crise dans la mesure où pendant trois mois, le monde entier  était pris de cours. Se doper pour rester chez soi n’a de toute façon pas d’intérêt puisque les compétitions étaient arrêtées.

La Russie, les affaires Salazar, Aderlass et autres, montrent l’importance qu’à l’entourage auprès des sportifs. Quels sont les moyens d’agir sur ce dernier ?

C’est une question absolument clé car comme précisé, le sportif est le dernier maillon de la chaîne. Les sportifs et sportives ne se dopent pas seul(e)s notamment dans les sports d’élite ou une connaissance médicale et approfondie est nécessaire. 

De plus, les fournisseurs de produits car ces produits sont souvent détournés de l’industrie pharmaceutique. 

Il y a deux choses à mettre en place. Une base légale que les gouvernements créeraient pour poursuivre ces athlètes dopés.

Au temps pour les sportifs, nous estimons que le système sportif, système juridique du code, permet de punir les athlètes dopés (sanctions sportives). Pour tout ce qui est hors du domaine sportif, des sanctions pénales sont utiles et dissuasives.

Le second point, au travers des enquêtes, s’assure lorsqu’un cas est positif que derrière il y ait une enquête ou des interviews qui soient menées pour déterminer et comprendre l’origine du dopage, les raisons de la triche… Puis, il faut permettre de partager ces informations avec les autorités pour leur donner tous les éléments afin de poursuivre ces personnes en justice et éventuellement démanteler des réseaux organisés. 

La lutte contre le dopage si elle se veut efficace doit donc maintenir les sanctions à l’encontre des sportifs mais aussi se concentrer sur leur entourage afin de les dissuader.

Comment appréhendez-vous le dopage génétique à l’AMA? En quoi consiste-t-il?

Je ne suis pas un expert médical en génétique mais nous disposons d’un groupe constitué des meilleurs experts en génétique à l’AMA aujourd’hui. Le dopage génétique se définit comme la possibilité en modifiant un gène d’une personne de générer un avantage physique, physiologique qui lui permettrait de meilleures performances. À l’heure actuelle, nous n’avons jamais coincé personne pour dopage génétique. Toutefois nous avons vu et procédé à des expériences qui montrent que cela pourrait exister. Des tests ont notamment été faits sur des souris où l’on voit clairement que celle avec le gène modifié devient «bodybuilder». C’est impressionnant, et cela semble proche chez les hommes. 

Qu’est ce qui sera imaginé et comment pourrons-nous le détecter? Ce sont deux questions que nous anticipons à l’AMA en mettant en place des méthodes. Il faut donc investir dès maintenant dans ces programmes et protocoles de recherches et ne pas se retrouver dépassés par la suite. Nous en revenons également à l’importance de l’éducation et de la prévention des risques car cela peut parfois être très dangereux.

En sport, la frontière est mince entre innovation et dopage technologique. Comment l’AMA réglemente t-elle cela?

Ce sont les prérogatives des Fédérations Internationales. Le matériel, la manipulation du matériel, tels que le moteur de vélo ou encore le modèle de chaussures rebondissantes ne sont pas de la compétence de l’AMA. Chaque instance à ses missions bien définies.

Quel regard portez-vous à titre personnel sur l’affaire Semenya ? Peut-on parler de “dopage naturel” dans son cas?

Nous avons adopté une position très claire sur cette affaire en indiquant que ce n’était à notre sens pas une question de dopage en tant que tel mais davantage une question médicale et éthique qui doit à nouveau être réglée par les fédérations internationales. C’est une question difficile mais c’est une question qui pose des réflexions sur l’équité des compétitions et qui suppose de réelles discussions entre les fédérations et leurs athlètes.

L’AMA considère que ce n’est pas notre domaine même si cela se rapproche de la question transgenre qui peut nous concerner (en s’assurant que nos protocoles en place soient bien efficaces lors du contrôle antidopages de personnes transgenres). Nous suivons tout de même le dossier d’un point de vue technique mais également les points de réglementation qui pourraient être amenés à évoluer ou mis en place par les fédérations. 

Quelles sont les relations avec la Russie, notamment après la non suspension de la jeune Valieva?

Nous avons eu une période très compliquée avec la Russie depuis 2016. L’affaire Valieva n’a semble t-il rien changé dans le paysage de l’antidopage. Concernant l’affaire, nous ne sommes pas d’accord de l’interprétation des règles mais la décision n’a pas encore été tranchée au fond, et cette question est pendante. Toutefois, oui nous avons une relation technique avec la Russie et leur agence antidopage qui est sous notre «monitoring».

Crédit photo : ONAD Monaco

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