Nouvelle remise en cause institutionnelle à la FFF

par | 10, Sep, 2022

Ce 8 septembre, le magazine spécialisé So Foot a dévoilé une enquête exclusive mettant en avant les dysfonctionnements structurels au sein de la FFF, notamment au regard des comportements de salariés et d’élus. 

Le premier mis en cause n’est autre que Noël Le Graët, Président de la fédération réélu en 2021, et plus précisément des extraits de SMS qu’il aurait envoyé à des employées de la fédération, encore en poste ou ayant démissionné à la suite de ces messages. Les destinataires de ces échanges ne sont pas les seuls à avoir franchi la porte de sortie de la Fédération ces dernières années : le magazine avance que d’autres départs récents seraient liés eux à un « harcèlement sexuel et moral » qu’auraient subi d’autres collaboratrices.

Une véritable « Fédération désenchantée », à l’image du titre du dossier publié par le mensuel. L’institution n’en n’est pourtant pas à sa première affaire en matière de remise en cause des conditions de travail de ses employés : en 2021, elle avait été condamnée par le conseil des Prud’hommes de Paris au versement d’une amende de 10 000 euros envers l’une de ses salariées. Le motif d’un tel jugement : le comportement de son directeur financier, Marc Varin, dont la participation à la mise en place d’un « cadre de harcèlement sexuel » avait été reconnue par les conseillers.

Une semaine après la mise à pied provisoire de Claude Atcher, président du Groupe d’Intérêt Public (GIP) France 2023, pour des faits de harcèlement moral présumé au sein du comité d’organisation du Mondial de Rugby (et cela à 1 an de l’échéance) ces nouvelles révélations fragilisent une nouvelle fois le monde institutionnel sportif. Si elles témoignent d’un mal-être salarial au sein d’institutions dans lesquelles la place des dirigeants est historiquement ou politiquement ancrée, rien n’est plus incertain que l’impact de ses révélations sur le fonctionnement global de ces structures. 

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