Le vendredi 30 août dernier l’UEFA annonçait que le PSG, l’OM ainsi que l’AS Monaco seraient tous trois sanctionnés, tout comme cinq autres clubs européens, pour non-respect des règles du fair-play financier notamment car les trois clubs français avaient un déficit supérieur à 30 millions d’euros sur trois exercices comptables consécutifs, seuil toléré aujourd’hui par l’ICFC (instance des contrôles financiers des clubs). Les sanctions fluctuent ainsi selon la gravité de l’infraction. En effet, comme le révélait l’Équipe en Septembre dernier le PSG fût le club le plus lourdement sanctionné avec une amende de 65 millions d’euros dont 55 millions d’euros de sursis. À l’inverse l’AS Monaco et l’OM furent les clubs le plus légèrement sanctionné avec une amende de 3 millions d’euros dont 2,7 millions d’euros de sursis.
Ces clubs disposent d’un délai de 3 ans pour se conformer aux exigences du fair-play financier sous peine de subir de nouvelles sanctions bien supérieures aux premières et plus uniquement pécuniaires. L’instance européenne évoque notamment une potentielle « restriction du nombre de joueurs » pouvant être inscrits dans les listes des compétitions européennes comme le rapportait encore une fois le journal L’Équipe. Mais la pire des sanctions possibles reste bien entendu la pure et simple interdiction de participer à toute compétition européenne, ce qui représenterait un frein colossal dans chacun des projets de ces trois clubs français, encore plus marqué pour le PSG.
Dès lors, une demi-année plus tard, où en sont ces clubs ?
Les résultats comptables ne sont pas encore publics et donc il semble compliqué d’évaluer réellement l’évolution et les efforts consentis par ces trois clubs. Cependant selon le dernier article de L’Équipe sur ce sujet le club parisien ainsi que l’OM et l’AS Monaco devraient échapper à de nouvelles sanctions en cette fin de saison. Pour autant cela ne signifie pas que les trois ne sont pas surveillés de près par l’instance européenne et qu’ils ne doivent pas perdurer leurs efforts en ce sens.
Le PSG affichait sur l’exercice 2021 – 2022 un déficit comptable record dans l’histoire du football français avec un déficit de l’ordre de 370 millions d’euros ! Le principal facteur de ce déficit est bien entendu l’immense masse salariale du PSG. D’après les informations de SportTune, la masse salariale du PSG serait sur la saison 2022-2023 de 728 millions d’euros ce qui fait du club parisien le club avec la masse salariale la plus élevé du ballon rond loin devant le Réal Madrid (519 millions d’euros) ou le FC Barcelone (466 millions d’euros) qui complètent le podium.
Ceci s’explique bien entendu par la stratégie du PSG d’accumuler les superstars tels que Neymar, Messi, Mbappé, Ramos et autres… Cependant le PSG semble aujourd’hui résigné à rentrer dans les clous du fair-play financier comme le prouve le comportement du champion en titre de Ligue 1 sur le marché des transferts de cet hiver. Le PSG cherche un défenseur central de niveau international depuis plusieurs semaines déjà. Le nom de Milan Skrinjar de l’Inter Milan semblait donc en tête de liste. Mais face aux exigences demandées par les interistes ainsi qu’à la très mince marge de manœuvre que le fair play financier offrait au PSG, le club a décidé de ne pas recruter le joueur slovaque… du moins pas cet hiver. En ce qui concerne les prolongations de contrat, cela coince également du côté parisien. Deux joueurs majeurs du club sont en fin de contrat en juin prochain et tardent à prolonger à savoir Léo Messi et Marquinhos. Si pour ce dernier il ne semble que cela ne soit plus qu’une question de temps avant de prolonger, l’avenir du génie argentin semble de plus en plus s’inscrire loin de la ville Lumière. Cela permettrait donc au PSG d’économiser un salaire XXL et ainsi de rentrer progressivement dans les clous du fair-play financier.
Du côté de l’OM et de l’AS Monaco, la tendance semble être la même que le PSG en ce qui concerne d’éventuelles sanctions pour la fin de saison. En effet les deux clubs devraient échapper à des sanctions plus sévères. L’AS Monaco semble avoir adopté la même stratégie que le PSG en limitant au maximum son investissement sur le marché des transferts cet hiver. Le club monégasque est en effet resté inactif dans le sens des arrivées mais a pu enregistrer plusieurs départs et notamment celui concernant son défenseur central français Benoît Badiashile qui est parti dans le club anglais de Chelsea pour un montant de 38 millions d’euros.
La donne est différente pour le club marseillais. Malgré la surveillance rapprochée de l’ICFC, cela n’a pas empêché l’OM d’investir sur le marché des transferts cet hiver avec quelques transferts importants. On peut ainsi évoquer le transfert du portugais Vitinha qui est arrivé de Braga pour la modique somme de 32 millions d’euros. Dès lors nous verrons à la fin de la saison si ces investissements étaient judicieux aussi bien sur le plan sportif que financier.
Finalement si ces 3 clubs français ne risquent rien à très court terme, cela ne veut pas dire qu’ils sont totalement sortis d’affaires. Un retour à l’équilibre rapide semble être une nécessité afin d’éviter toute sanction supplémentaire et notamment une potentielle suspension de compétition européennes, sanction qui apparaîtrait comme un cataclysme dans chacun des projets de ces clubs.
