Interview de Sébastien BOUEILH (fondateur de l’association Colosse aux pieds d’argile)

par | 26, Sep, 2022

Créée en 2013 et désormais reconnue d’utilité publique, l’association Colosse Aux Pieds d’Argile  (CAPA)[1] est aujourd’hui un acteur central de la lutte contre les violences sexuelles, le harcèlement et le bizutage dans le milieu sportif. A travers ses actions de formation, sensibilisation et d’accompagnement, CAPA est engagée avec plus de 50 fédérations sportives et intervient sur tout le territoire français ainsi que l’île de la Réunion . Ces dernières années, deux antennes ont également été implantées à l’étranger, en Argentine et en Espagne. Le 28 avril dernier, Jurisportiva est allé à la rencontre de Sébastien BOUEILH, directeur et fondateur de CAPA, afin de retracer le parcours de l’association et d’évoquer ensemble les avancées juridiques établies et à venir. Rencontre.

Bonjour Monsieur BOUEILH, pouvez-vous dans un premier temps vous présenter, au regard de vos parcours sportif et extra-sportif ?

Bonjour. Je suis Sébastien BOUEILH, je suis natif des Landes, de Dax plus précisément. J’ai commencé le rugby à l’âge de 5 ans et demi, à Saint-Paul-lès-Dax. J’ai joué dans toutes les catégories, de minime jusqu’à sénior. À 17 ans et demi, j’ai commencé à jouer à Saint-Paul en Fédérale 1. Ensuite, j’ai émis à mon entraîneur le souhait de jouer talonneur, pour pouvoir aller plus haut et notamment évoluer en Pro D2 à Dax. L’année d’après, il est parti à Dax et je suis parti avec lui là-bas, où j’ai joué en Pro D2 pendant 2 ans. Je suis ensuite revenu à Saint-Paul, pour rejouer en Fédérale 1, et en équipe de France amateur. 

Au niveau de mes études, j’ai fait un décrochage scolaire au collège suite à ce qui m’était arrivé personnellement. Je suis ensuite parti en 4e technologique, où on m’a fait faire un stage en entreprise et où j’ai continué en tant qu’apprenti à partir de 15 ans et demi. J’ai finalement passé 22 ans dans cette société où j’ai fini comme cadre. 

En 2016, j’ai tout arrêté, mon métier de commercial et la pratique du rugby, pour me consacrer à 200% à CAPA. 

Justement, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’association Colosse aux pieds d’argile (CAPA), et les raisons qui vous ont poussé à la créer ? 

Cette association est née de mon histoire personnelle, car j’ai été agressé sexuellement et violé de mes 11 ans et demi jusqu’à mes 16 ans. En 2009, lorsque j’ai déposé plainte, j’ai réfléchi en attendant le procès à une manière d’aider les autres victimes et les potentielles autres victimes, et plus particulièrement les enfants.

Le 29 mai 2013, le soir du procès, j’ai finalement annoncé à mes proches et soutiens que j’allais créer une association. J’ai organisé le dimanche suivant la première réunion, et une semaine après l’association était officiellement déclarée à la préfecture. 

J’ai décidé d’axer l’association sur le milieu sportif car il n’existait rien à l’époque. La seule chose que j’avais trouvé était une étude de Roselyne BACHELOT, de 2008, lorsqu’elle était alors ministre des Sports[2]. Sinon, il n’y avait rien. Je connaissais également bien le milieu sportif et plus particulièrement le rugby, j’ai donc commencé à intervenir les mercredis après-midi dans les écoles de rugby de ma région, pour sensibiliser sur ce sujet. Très vite, les médias se sont intéressés à mon combat, notamment TF1, et celui-ci s’est étendu partout sur le territoire. Cela devenait peu compatible avec mes activités professionnelles, c’est pour cela que j’ai tout arrêté en 2016. 

Aujourd’hui, CAPA lutte contre les violences sexuelles, le bizutage et le harcèlement en milieu sportif. Nous aidons et accompagnons les victimes, mais aussi les victimes collatérales, sur l’aspect psychologique et juridique. L’association est également organisme de formation, et reconnue d’utilité publique depuis 2020. Nous intervenons de plus en plus, enfin, dans le milieu scolaire. 

Le 20 novembre 2020, CAPA est effectivement Reconnue d’Utilité Publique (RUP) par un décret du Conseil d’État. Qu’est-ce-que cela signifie pour vous ? Est-ce-que cette RUP est venue donner plus de « poids » à l’association ?   

Cette RUP est surtout venue valider le travail professionnel que nous faisions jusqu’à maintenant. C’est une reconnaissance que tout le monde n’a pas, et qu’on ne veut pas perdre désormais. Cela nous impose beaucoup plus de professionnalisme, de rigueur à tous les niveaux, sur l’aspect administratif, comptable, dans nos interventions, etc. 

Comment l’association accompagne aujourd’hui les fédérations sportives et leurs organes déconcentrés ? Que pouvons-nous retrouver par exemple dans les conventions que vous passez avec les fédérations ? 

Nous avons effectivement aujourd’hui plus de 50 fédérations qui sont sous convention avec CAPA. L’objectif premier reste la protection de l’enfant et de l’éducateur. Avant de signer une convention, nous dessinons un plan de lutte, pluriannuel, calqué sur une Olympiade.

Selon les moyens de la fédération, le contenu de la convention évoluera. Le plus souvent, on y retrouvera des actions de formations des acteurs principaux de la fédération, de ses organes déconcentrés, de sa cellule éthique lorsqu’elle en a une, et d’interventions dans les clubs pour être au plus proche du terrain. 

Nous accompagnons également les fédérations lorsqu’elles ont à traiter des cas qui remontent jusqu’à elles, sur les démarches à suivre, l’accompagnement psychologique et juridique. 

On lit souvent que le sport est un secteur plus touché que les autres en matière de violences sexuelles, notamment parce qu’il y a cette recherche continue de la performance et du surpassement de soi, la culture de la souffrance, qui pour certains feraient obstacle à cette volonté de briser le silence pour les victimes. Êtes-vous d’accord avec cela ?

Non pas du tout. En réalité, les secteurs les plus touchés sont le familial, l’Église (la religion), l’éducation, l’animation, et ensuite seulement on retrouve le sport. 

Après, le sport a effectivement été le premier domaine, depuis la prise de fonction de Roxana MARACINEANU, à investir sérieusement le sujet. La ministre nous avait d’ailleurs reçu dès sa prise de fonction en 2018. Désormais, par exemple, il y a 2 millions de bénévoles qui seront filtrés chaque année dans le milieu sportif (ndlr : via le contrôle d’honorabilité des bénévoles) afin d’éviter que des prédateurs/prédatrices reviennent dans le champ sportif en tant que bénévoles après avoir purgé leurs peines. 

Nous allons également se servir du sport et de ces conventions pour libérer la parole des mineurs, qui peuvent être victimes d’agressions dans le milieu intrafamilial, mais également pour « réparer » ces victimes avec des thérapies telles que la psychoboxe, l’équithérapie, l’escrime, c’est-à-dire des activités qui vont redonner confiance à l’enfant. 

Après, le sport a effectivement ses spécificités qui peuvent favoriser la survenance de tels agissements. Il y a premièrement le rapport entraîneur/entraîné, qui peut engendrer de telles déviances, les infrastructures également, telles que les piscines, qui favorisent le voyeurisme par exemple. Il y a ensuite l’éloignement avec les parents, les violences commises entre mineurs (notamment avec le bizutage). Nous avons eu aussi de cas avec des sports de combats, de contacts, où les enfants peuvent avoir une fascination pour leur « maître » d’armes, qui peut contribuer au silence des victimes. 

Enfin, on peut retrouver la performance « par procuration », lorsque des parents investissent beaucoup sur la carrière de leurs enfants (notamment car eux-mêmes n’ont pas réussi à exceller lorsqu’ils étaient plus jeunes), tout en ayant des « œillères » et en ignorant tous les signaux que ces derniers peuvent leur envoyer.  

Il y a quelques mois, la présidente du Comité Éthique et Sport, Véronique LEBAR, dont l’association avait pour but de proposer des solutions concrètes face à certaines déviances dans le sport, et notamment les violences, a annoncé la dissolution du Comité[1]. Elle avance entre autres que “le monde actuel du sport n’est pas prêt à changer”, que “Les institutions et fédérations ne veulent pas que cela avance véritablement et fondamentalement”, qu’il n’y a rien à part des intentions et des réunions” et que “tout est mis en place pour que le système ne change pas”. Est-ce-que vous partagez les propos de Mme LEBAR ? comprenez-vous qu’elle ait fini par baisser les bras dans la poursuite de son combat ?  

Non, je ne partage absolument pas ces propos. C’est dommage, bien évidemment, car c’est une association de lutte en moins, mais ce n’est pas un problème d’État, c’est un problème de personnes. Mme LEBAR considérait CAPA comme une association concurrente à la sienne. Nous, aujourd’hui, nous avons 26 salariés, nous sommes sous convention avec plus de 50 fédérations et 6 Ministères. C’est facile de dire que c’est de la faute de l’État, mais le problème tenait surtout au fait que son association n’était gérée que par une seule personne, et lorsque cette personne n’a plus envie de se battre, alors c’est l’association qui meurt. Moi, aujourd’hui, même si je suis le fondateur de CAPA, je sais que l’association continuera de vivre si je la quitte, car j’ai su m’entourer et déléguer. J’ai pour habitude de dire que « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». 

J’ai été surpris par ses propos car le dernier gouvernement aura fait beaucoup pour la protection de l’enfance. Mme LEBAR ayant travaillé essentiellement avec la Fédération Française de Football, ses propos peuvent être révélateurs des difficultés qu’elle a pu rencontrer à travailler avec eux. Chez CAPA, nous travaillons avec beaucoup d’autres acteurs et on ne peut que se féliciter des évolutions en cours dans le monde sportif.  

Au sein du Code de procédure pénale, on trouve le fameux article 40[4] qui prévoit que “Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.”. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cet article est important dans le domaine sportif ? 

C’est un article qui était assez méconnu il y a encore 2 ans, notamment par les Conseillers Techniques Sportifs, qui sont agents de l’État avant tout. Nous avons donc mené un travail avec le Ministère, en les alertant sur le fait qu’il y avait une méconnaissance de cet article par ses agents. Il y a aussi l’article 434-3 du Code pénal[5] qui est l’équivalent pour les citoyens, et qui relate les mêmes obligations. 

Aujourd’hui, cet article 40 est de plus en plus connu par les services déconcentrés de l’État, les salariés des DRAJES et des SDJES. Il y a eu un gros travail de communication du Ministère vers ses services déconcentrés. L’enquêteDisclose portant sur la pédophilie dans le sport[6] a également permis de condamner des présidents qui n’avait pas mis en place ou respecté les articles précités. Ce sont des dysfonctionnements qui ont permis d’assainir le sport, de prévenir, et de sensibiliser. 

La création d’instances indépendantes, qui seraient centrées sur ces questions de violences dans le milieu sportif, vous semble-t-elle être une bonne idée, une piste pour l’avenir ?  

C’est effectivement une bonne idée. Ce que l’on préconise, nous, c’est que les fédérations ne gèrent pas ces affaires directement, car il peut y avoir des conflits d’intérêts, du copinage, une enquête menée purement en interne et non en externe. On est favorable à ce qu’il y ait une externalisation de ces affaires, d’ailleurs beaucoup de fédérations qui rejoignent CAPA mettent en place notre numéro et notre plateforme pour externaliser ces affaires. 

On va proposer prochainement une Commission indépendante contre les violences sexuelles et le bizutage, avec la mise en place d’une grille de lecture, pour qu’elle soit commune et harmonisée avec les CREPS (Centres de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive), les établissements étatiques, et les fédérations. Le but est que les sanctions prises contre les mineurs, qui pratiquent le bizutage ou des violences sexuelles, soient des sanctions socio-éducatives. 

On entend parfois que ce combat contre les violences sexuelles peut avoir des travers, et notamment mener parfois à de faux témoignages, ou des extrapolations. Que peut-on répondre à cela ?  

C’est à la marge, mais cela existe, effectivement. C’est pour cela que nous avons mis en place une charte qui fait la protection de l’enfant, mais également celle de l’éducateur, pour éviter que des situations soient mal interprétées et sujettes à de fausses allégations. Là aussi, il y a un travail de prévention à faire, mais on y arrive. 

Le FIJAISV (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, créé par la loi Perben II du 9 mars 2004) est-il un outil efficace à vos yeux ? Quelles évolutions seraient à apporter selon vous ? 

C’est un outil efficace, mais nous souhaiterions que l’inscription au FIJAISV se fasse dès le 1er jour de peine, et ce de manière systématique, que l’auteur soit majeur ou mineur. Aujourd’hui, cette inscription est négociable, un avocat peut réussir à obtenir la non-inscription au FIJAISV, alors que de notre côté nous prônons que cette inscription soit systématique. 

Nous sommes bien évidemment favorables à ce Fichier, mais pour y être inscrit il faut que la personne soit dénoncée. Il y a donc un travail de libération de la parole à mener, afin que les mis en cause soient dénoncés, et que la justice suive derrière. 

Ces dernières années, un contrôle d’honorabilité a été étendu à tous les encadrants et dirigeants du monde sportif, qu’ils soient salariés ou bénévoles. Avez-vous perçu les impacts de l’étendue de ce contrôle ? Par exemple une augmentation des signalements ? Pensez-vous que ce contrôle d’honorabilité devrait être encore plus étendu ? Amélioré ?  

Nous sommes à la base de cette démarche, c’était la première chose que j’ai demandé à Roxana MARACINEANU lorsqu’elle nous a reçu. Cela a permis, sur certains secteurs, d’écarter des personnes (notamment des délinquants sexuels, mais également des délinquants de la route par exemple, qui continuaient de conduire des jeunes sportifs). 

La crainte que nous avons aujourd’hui, c’est que ces personnes fichées sur le secteur sportif se rapprochent d’autres secteurs, où elles ne sont pas fichées, et où des enfants sont présents également. On sait que l’Éducation nationale effectue un filtre déjà, l’animation également, le sport le fait aussi, mais la religion par exemple ne procède à aucun filtre. 

Le 21 février 2020, la 1ère Convention nationale sur la prévention des violences sexuelles dans le sport voit le jour. Elle fut suivie par une 2nde en avril 2021, puis une 3ème plus récemment, en mars 2022. Est-ce-que CAPA fut impliquée sur ces conventions ? Quels en sont les objectifs et les résultats ? Qui en sont les acteurs et quels sont les moyens déployés ?  

Sur la 1ère Convention, nous avons été très présents effectivement. Sur les 2 suivants, on y était également mais de manière moins prégnante. 

Cela a notamment permis de mettre en place une déléguée ministérielle sur le sujet, en la personne de Fabienne BOURDAIS, une cellule dédiée, l’obligation pour les fédérations d’avoir un référent, etc. Roxana MARACINEANU a vraiment fait un travail extraordinaire sur ces sujets-là.

Aujourd’hui, un de mes derniers combats, ce serait que l’on parle des violences sexuelles en général, dans leur globalité, et non pas que des violences faites aux femmes. Les discours genrés clivent les hommes du côté des prédateurs, et cela est agaçant. Il faut aujourd’hui parler des violences sexuelles comme pouvant atteindre tout le monde, et commises par tout le monde, sans discrimination de genre. Les femmes peuvent aussi être auteurs de violences sexuelles, il faut le garder à l’esprit. 

Brièvement, quelles seraient vos propositions majeures pour lutter contre ces violences sexuelles ? 

Il y a déjà beaucoup de choses qui sont faites.

Il faudrait inclure ces sujets dans tous les cursus de formation, c’est une obligation. Il faut également obliger les fédérations à mettre en place des actions de prévention : plus vite on libérera la parole, plus vite les traumatismes seront réparés. Nous souhaitons enfin éviter à des victimes de devenir elles-mêmes des auteurs en reproduisant les actes qu’elles ont pu subir. 

Avec le changement de gouvernement, le sujet de l’enfance restera central, comme le Président l’a indiqué. Nous repartons pour 5 années de travail et de chantier, en espérant que l’on avance bien. 

Nous avons encore de nouvelles propositions, notamment une que j’aimerai faire passer et qui tient au fait que les photographes, lors de manifestations sportives, soient identifiés par une chasuble prouvant qu’ils ont reçu une accréditation de l’organisateur et qu’ils sont autorisés à photographier les athlètes. Il y a aujourd’hui trop de problèmes qui émergent autour des photographes officiels/non-officiels présents lors des manifestations. 

Avez-vous un dernier mot ? 

Oui, je suis la preuve qu’on peut s’en sortir, malgré des années de viol et de silence. Pour cela, il faut parler, la honte doit changer de camp : on n’est pas coupable, on est victime. 

Disclaimer : Jurisportiva ne sera pas associé aux opinions formulées dans la présente interview.


[1] https://colosse.fr/

[2] https://www.lemonde.fr/sport/article/2008/02/22/un-plan-contre-le-harcelement-sexuel-dans-le-sport_1014527_3242.html

[3] https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/Le-comite-ethique-et-sport-jette-l-eponge/1327355

[4]https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006574933/

[5]https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037289453/#:~:text=Le%20fait%2C%20pour%20quiconque%20ayant,un%20%C3%A9tat%20de%20grossesse%2C%20de

[6] https://abus-sport.disclose.ngo/fr/


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