Diplômé du Master Professions Juridiques du Sport de l’Université de Bourgogne, Michael Bigorie fait partie des équipes juridiques du PSG depuis 2007. Il est désormais responsable juridique au sein du pôle Business Affairs du club de la capitale. Pour Jurisportiva, il revient dans un entretien complet sur son parcours, sur ses missions ainsi que les projets futurs de l’un des plus grands clubs de football.
Bonjour Monsieur, pourriez-vous dans un premier temps vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Michael Bigorie et je suis responsable juridique chargé de toutes les activités des sites du Paris Saint-Germain, notamment en ce qui concerne le Parc des Princes. Par “activités”, j’entends les activités commerciales, les activités “revenues” et également les activités organisationnelles. Je gère également l’organisation de tout type d’évènement au stade. Enfin, je traite de tous les sujets juridiques relatifs aux sites : centre d’entraînement et boutiques.
Dans ce cadre, je suis responsable de tous les contrats d’achat auprès des fournisseurs, de toutes les questions liées à la production, à la sécurité, à l’hygiène. Ce dernier sujet peut paraître anecdotique, mais depuis 2 ans et l’apparition du Covid-19 nous avons de plus en plus de questions liées à l’hygiène dans le cadre de l’organisation des matchs et des événements au stade. Pour finir, depuis peu de temps, je suis aussi en charge des problématiques liées aux assurances.
Quel a été votre parcours académique puis professionnel ?
Je suis titulaire d’une Licence de Droit Privé et un Master 1 Droit des Affaires obtenus à l’Université Paris II Assas, ainsi qu’un Master 2 de Professions Juridiques du Sport à l’Université de Bourgogne, qui était à l’époque localisé à Mâcon. Au cours du Master 2, j’ai fait mon stage au Paris-Saint-Germain où j’ai ensuite été embauché en 2007. Donc cela fait maintenant 14 ans que je suis au club !
Comment se retrouve-t-on responsable juridique d’un cador du football européen?
Je dirais essentiellement par mon parcours universitaire et mes rencontres. Il se trouve que le responsable juridique du Paris-Saint-Germain à l’époque, Laurent Platini, était intervenant dans ce Master 2. C’est comme ça que j’ai pu faire sa connaissance puis entrer en stage ici. Et puis il y a toujours un peu de chance, de timing. Tout est une question d’opportunité, et il se trouve qu’un poste s’est libéré à la fin de mon stage.
A cette époque le département juridique du club était tout nouveau à la suite du changement de propriétaire, le groupe Canal + ayant cédé le club à Colony Capital. Avant ça, tout était externalisé et des cabinets d’avocats s’occupaient des affaires juridiques du club. C’est donc en 2006 que le département juridique a été créé avec l’arrivée de Laurent Platini. J’ai rejoint ce service, alors en cours de structuration. Il y avait à l’époque une dichotomie assez particulière au sein du PSG : les transferts et les contrats des joueurs étaient traités par les services des ressources humaines, qui comprenaient bien entendu des juristes et avec le soutien externe de cabinets d’avocats, mais sans l’intervention du service juridique.
Pour évoluer, j’ai fait le choix de me diriger vers les activités business et organisationnelles du club, plutôt que vers les activités relatives aux transferts et au sportif. C’est comme cela que j’ai pu évoluer au sein du club, en touchant à quasiment toutes les activités juridiques “business” du club pour en arriver au périmètre décrit précédemment.
Quelles sont vos missions à ce poste ?
Tout ce qui concerne le Parc des Princes, la billetterie, les hospitalités, l’organisation, la production, la sécurité, tous les contrats d’achat fournisseur… Et il y a aussi les boutiques. Et principalement, mes fonctions sont la rédaction de contrat, la vérification de la conformité juridique, le conseil aux opérationnels et la gestion des précontentieux.
A ce propos, comment est structuré le club parisien au niveau juridique ?
Aujourd’hui, l’activité juridique du club est structurée autour d’un secrétaire général qui supervise l’ensemble. Cette activité se divise en trois pôles:
- un pôle DPO et conformité
- un pôle Contrats sportifs, en charge des transferts et contrat des joueurs ;
- un pôle Business affairs, dans lequel je suis.
Ce dernier est le plus important du club en termes d’employés. Il est dirigé par un directeur juridique. Sous sa responsabilité, nous sommes trois responsables juridiques, avec une équipe de quatre juristes, une assistante ainsi que des stagiaires. Nous sommes vraiment bien “staffés” pour un club sportif. Beaucoup de compétences sont regroupées en interne, chacune des personnes au sein de ce service ayant une spécialisation, que cela soit en droit des affaires, de la distribution, en propriété intellectuelle, consommation, immobilier… Tous ces savoir-faire sont présents en interne.
Chaque responsable juridique a son domaine. En plus du mien, il y a un pôle regroupant le merchandising, la fondation, le fonds de dotation et la gestion du portefeuille des marques, et un troisième pôle sponsoring corporate.
Tout ce savoir en interne nous permet de ne pas trop devoir recourir à des solutions externes, alors que pour beaucoup les problématiques reviennent d’une année à l’autre. Cela ne nous empêche pas, bien sûr, d’avoir besoin d’avocats pour des dossiers techniques et pointus, mais nous essayons de gérer la majorité des dossiers en interne.
Quelles sont les problématiques majeures auxquelles est confronté le PSG?
Difficile à dire, il y en a tellement ! Certains sujets sont majeurs et reviennent régulièrement, mais dans l’ensemble le domaine d’activité est assez large. En 14 ans au PSG je n’ai pas vécu deux fois la même saison, il y a toujours des nouvelles problématiques qui apparaissent.
Pour ce qui est des dernières années, l’interruption de la saison à cause de la crise du Covid-19 a été assez lourde à gérer vis-à-vis de nos abonnés et de nos clients. Il a fallu s’adapter et mettre en place une politique adaptée, rendue possible par les différentes ordonnances. Maintenant d’autres problématiques se posent avec le retour du public dans les stades et les aménagements qui s’imposent.
Prochainement, nous allons ouvrir une nouvelle boutique sur les Champs Elysées. Il a donc fallu gérer la fin des baux commerciaux de notre ancienne boutique, la création d’un nouveau bail commercial, les travaux d’aménagement de la boutique… Tout cela, ce sont des sujets importants car nombreuses sont les questions juridiques afférentes.
De manière générale, nos services sont imaginatifs et innovants dans tous les domaines, donc il y a toujours des nouveaux projets qui se créent, de nouveaux contrats de partenariats à rédiger dans des nouveaux territoires, dans des nouveaux domaines d’activité, des marques à déposer ou à défendre dans des nouvelles classes de produit. Nous avons également beaucoup de sujets IT (technologie de l’information) du fait qu’une grande partie de nos activités sont digitalisées, ce qui entraîne des problématiques juridiques spécifiques à gérer.
Concernant le stade, en lien avec l’actualité, avez-vous aussi des problématiques liées aux comportements des supporters et les éventuels débordements que cela peut engendrer ?
Cela fait partie des problématiques que nous pourrions être amenés à gérer, mais heureusement nous n’avons pas vécu de débordements comme nous avons pu voir dans d’autres stades cette saison, même si nous avons encore quelques petits débordements comme l’usage d’engins pyrotechniques. J’ai connu une époque où toutes les semaines nous allions en commission de discipline. Depuis, le plan Leproux est passé par là pour pacifier les tribunes et nous entretenons de bons rapports avec le CUP (Collectif Ultra Parisien) qui chapeaute les différentes associations de supporters. Tout cela fait qu’en ce moment nous n’avons pas de sujets majeurs liés au comportement de nos supporters.
Quelle est la place du juriste aujourd’hui au sein d’un club de football professionnel selon vous ?
Dans notre cas, la place du juriste est indispensable, incontournable, comme dans n’importe quelle structure commerciale qui a besoin de se protéger juridiquement. Nous avons la chance d’être intégrés aux processus de décision et de participer à l’ensemble des projets du club. C’est une vraie évolution par rapport à ce que j’ai pu vivre à d’autres époques, où le service juridique était considéré comme le pompier de service, ou le simple empêcheur de tourner en rond : on venait nous chercher quand il y avait un problème, et il était souvent trop tard. Quand le juriste est impliqué dès le début du projet, il peut identifier les problèmes juridiques à venir et les purger dès l’origine. C’est donc un fonctionnement très vertueux et bénéfique du club d’associer des juristes à l’ensemble des projets du club en amont.
De plus, dans le contexte ultra-médiatique du football et encore plus au Paris Saint Germain, la moindre problématique peut se retrouver dans les médias. Il faut donc faire d’autant plus attention à ce que nous faisons.
Pour qu’un club soit performant sur le terrain, il faut également qu’il soit bien géré en dehors. Autrement dit, un club ne peut réussir sportivement sur le terrain que s’il est bien géré par le staff administratif, juridique et commercial du club. Comment le PSG se distingue-t-il des autres dans sa gestion?
Il est toujours difficile de se comparer aux autres, surtout pour moi qui ai fait toute ma carrière ici. Pour tenter de répondre, je dirai qu’au PSG le fait d’avoir un effectif juridique important regroupant toutes les compétences en interne permet le bon fonctionnement du club. Il y a quand-même des exceptions à l’internalisation des différents services au PSG, notamment pour le merchandising en ligne qui est géré par Fanatics. Un autre facteur qui peut faire la différence est la qualité des processus internes mis en place à tous les niveaux, que ce soit des processus de décision, de validation, de gestion, de contractualisation, de finance, d’achat, de gestion de projets… C’est important d’avoir des bons process au sein des clubs pour que chacun sache ce qu’il a à faire et que les sujets soient convenablement traités.
Pourriez-vous décrire le modèle économique du club ? Quelles innovations le PSG a-t-il mis en place afin de prendre une nouvelle dimension à l’échelle européenne, voire mondiale ?
Les principaux revenus du club sont les mêmes que pour les autres clubs professionnels, à savoir le sponsoring, les droits TV, le merchandising et les revenus commerciaux, les revenus stade (billetterie, hospitalité), et la vente de joueurs. Ce qui peut nous rendre plus atypique dans ce domaine, c’est la dimension internationale du club : dans chaque domaine d’activité, le club cherche à rayonner sur un territoire le plus large possible, à l’échelle mondiale.
Comment le club s’est-il relevé de la crise de la COVID19 qui a fait trembler le football français ?
Nous en payons toujours les pots cassés avec notamment la baisse des droits TV. Nous avons peut-être été un peu plus épargnés que d’autres clubs étant donné que nous sommes moins dépendants des droits TV. Pour tout ce qui est des “revenus stade”, qui constituaient un énorme trou dans les caisses du club à la fin de l’année, nous avons heureusement pu bénéficier des dispositifs de l’ordonnance pour faire des avoirs.
Nous en avons peut-être aussi moins souffert parce que nous avons fait en sorte de rester attractifs. Cette crise n’a pas baissé notre attractivité. Aujourd’hui, nous sommes toujours sold-out au stade, nous avons toujours des partenaires qui veulent s’associer à nous, l’activité marche toujours aussi bien. Nous avons aussi eu la chance que nos résultats sportifs suivent. Certes, nous n’avons pas gagné le titre de Champion de France la saison dernière, mais d’un point de vue purement économique, une deuxième place, une qualification pour Ligue des Champions, une demi-finale de Ligue des Champions et même une finale l’année d’avant, cela reste d’excellents résultats sportifs !
Quelle stratégie le PSG adopte-t-il dans son internationalisation ? Quels sont les facteurs clés de succès réunis par le PSG ? Cette stratégie repose-t-elle exclusivement sur le recrutement de joueurs stars ? Ne considérez-vous pas que cette stratégie puisse aller à l’encontre de l’ancrage territorial du club ?
Sur la manière de s’internationaliser, nous sommes effectivement passés au début par une période de recrutement de joueurs stars : Zlatan, Beckham… Cela a continué avec Neymar, et même encore avec Messi. Mais maintenant, nous essayons aussi de nous affranchir et d’être attractifs en dehors de nos joueurs stars, notamment par la force de notre marque. Et je pense que nous y sommes parvenus, même s’il reste du travail. Le PSG est devenu une marque forte à l’international, grâce aux réseaux sociaux, à la diffusion de nos matchs dans le monde, à nos stars, et grâce aussi à toutes les activités que nous menons : les tournées à l’international, l’ouverture de boutiques et d’académies dans le monde, nos partenariats avec des marques de prestige…
Maintenant, par rapport à la territorialité, nous restons attachés à la ville de Paris. “Ici c’est Paris !” reste le slogan du club. Nous jouons nos matchs à Paris, la plupart des supporters qui viennent nous voir jouer sont de la région parisienne, nous construisons notre centre d’entraînement dans le 78 en région parisienne. Nous représentons Paris d’une certaine façon, il y a une véritable identité. Je pense que les Parisiens sont fiers de leur club, fiers de porter le maillot, les nouvelles gammes merchandising…
Nous restons aussi ancrés dans notre territoire grâce aux actions de notre fondation Paris-Saint-Germain qui mène des activités sociales, principalement en Ile-de-France, auprès des écoles, des hôpitaux…
La force du Paris Saint-Germain ne réside-t-elle pas dans sa capacité à adapter sa stratégie en fonction des différents marchés visés, en utilisant par exemple l’E-sport pour les marchés d’Asie-Pacifique ou encore le Celebrity Marketing en Amérique du Nord ?
La stratégie d’expansion du club n’est pas si différente d’un territoire à l’autre. Il y a tout de même des opérations ciblées, comme le partenariat avec Jordan pour le marché américain, l’E-sport pour se développer en Asie, mais il existe surtout un socle d’activités commerciales qui existent partout dans le monde. Par exemple, nous avons des boutiques à Tokyo, Los Angeles, et bientôt New York. Nous essayons aussi de faire régulièrement des tournées avec l’équipe première aux États-Unis, en Asie ou au Moyen-Orient. Nous avons des réseaux sociaux qui nous couvrent partout dans le monde, nous avons un réseau d’académies dans de nombreux pays…
Concernant notre stratégie commerciale, la plupart de nos activités sont guidées par deux objectifs : générer du revenu et renforcer notre marque. Ces objectifs sont souvent remplis. Le partenariat avec Jordan est un bon exemple de gros deal dans ce domaine. La marque est devenue aujourd’hui le 2e plus gros actif du club, derrière les joueurs.
Il y a également beaucoup de diversification dans le merchandising : vers le luxe, avec un partenariat avec Dior, et le lifestyle, avec de véritables collections dédiés à cette gamme en plus des collections classiques supporters que nous produisions avant. Il y a aussi une diversification avec l’E-sport et les académies que nous ouvrons partout. Tout cela fait partie de notre stratégie. Nous avons aussi su être innovants récemment dans la construction de notre centre d’entraînement dont nous serons propriétaires. Dans nos activités “stade”, nous avons créé des abonnements à reconduction tacite, sur le même principe que les abonnements téléphoniques. Nous avons créé notre propre bourse d’échange et de revente de billets Ticketplace, nous permettant à la fois de générer plus de revenus et de toucher plus de personnes. Il y a beaucoup de personnes qui voudraient assister aux matchs mais qui ne peuvent pas car elles ne sont pas abonnées. Grâce à cet outil, nous permettons à nos abonnés de revendre leurs places quand ils ne peuvent pas venir au match et donc à d’autres personnes de venir assister au match. Résultat, le stade est quasiment plein à chaque rencontre !
Peut-on s’attendre à voir un jour un contrat de naming pour le Parc des Princes ?
C’est une possibilité juridique qui existe. Il y a bien sûr beaucoup d’autres facteurs qui entrent en jeu, mais oui c’est envisageable.
Que devient l’idée de délocaliser le stade ?
Ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Il s’agissait plutôt d’une éventualité. Nous imaginons toujours notre avenir au Parc des Princes, qui reste la maison du club. C’est là où nous nous voyons évoluer sur le long terme.
Malgré tout, il y a évidemment des réalités économiques et juridiques. Le stade se fait un peu vieux et mériterait de gros investissements. Toujours dans l’optique de développer de nouvelles activités et de générer plus de revenus, un agrandissement a été évoqué par le Président. Mais cela nécessite énormément d’investissements. Et dans la condition actuelle de la CODP (Convention d’Occupation du Domaine Public) que nous avons actuellement avec la ville de Paris, est-il envisageable de réaliser ces investissements ? Je ne suis pas sûr.
Il y a beaucoup de possibilités qui s’offrent à nous : pourquoi pas renégocier cette CODP pour en allonger la durée et amortir ces investissements sur une plus longue durée ? Nous pouvons également imaginer passer sur un autre modèle comme le bail emphytéotique, ou un achat du Parc des Princes. Ce serait le plus rassurant pour les investisseurs : être propriétaire du bien sur lequel nous réalisons des investissements est toujours beaucoup plus simple.
Tout cela est envisagé. Puis peut-être dans un second temps, uniquement si toutes ces options étaient amenées à échouer, alors là peut-être qu’il serait question de se délocaliser dans un autre stade. Une fois encore, ce n’est pas la priorité aujourd’hui.
Où en est-on du nouveau centre d’entraînement en construction ? Quel est le souhait du club en mélangeant sur un même site, le football, le judo et le handball ?
S’agissant du centre d’entraînement, la construction a commencé. L’objectif d’ouverture est 2023, suite à quelques retards. La crise sanitaire nous a obligé à revoir le budget à la baisse. Le phasage a également été revu, ce qui fait que pour le moment la présence du judo et du handball là-bas n’est pas tout à fait certaine, contrairement aux ambitions initiales et plans qui avaient été faits. Nous priorisons pour le moment toute l’activité football : lieux de vie, d’entraînement, terrains… Nous verrons dans un second temps pour ce qui est de l’intégration du judo et du handball. Certaines équipes ne bougeront pas de Saint-Germain, notamment les équipes de l’association Paris-Saint-Germain. Mais nous allons essayer de regrouper le plus possible d’équipes à Poissy, en tout cas toutes nos équipes “élite”.
Concernant notre section judo, il s’agit d’une volonté de développer les activités sociales pour les jeunes. Nous avons par exemple un partenariat qui est en négociation avec la ville d’Ivry pour donner des cours de judo aux jeunes. Pour le handball, cette diversification a aussi pour but de faire du Paris-Saint-Germain un incontournable du monde du sport.
Le PSG brille par son équipe masculine, mais l’équipe féminine est également performante avec notamment un titre de champion de France, la saison dernière, en rivalisant avec l’OL féminin. Comment décririez-vous le développement du football féminin parisien au cours des dernières années et quel est l’objectif du club, tant sur le plan sportif que du point de vue du développement ?
L’idée est là aussi de faire du PSG une marque de sport incontournable, que ce soit via le football masculin ou le football féminin, avec la même exigence de résultat et de performance. Il est normal pour nous d’inclure les équipes féminines dans notre stratégie. Comme avec les garçons, l’objectif est de tout gagner, que cela soit le championnat ou bien la Ligue des Champions. Nous sentons aussi un certain engouement de nos supporters, notamment du CUP (Collectif Ultras Paris), pour notre équipe féminine, surtout sur les matchs de Ligue de Champions. Cela fait plaisir et nous encourage à continuer dans cette voie.
On voit actuellement se développer les NFT dans le sport, et particulièrement le football, avec le succès de l’entreprise Sorare. Le PSG a récemment lancé des fans tokens. Quel intérêt pour le club ?
Effectivement, nous avons récemment lancé nos tokens en partenariat avec « Socios ». Cela fait partie de la stratégie de diversification des activités du club avec l’ouverture sur des secteurs novateurs et innovants pour toucher de nouveaux partenaires. Il y a le betting, les crypto-monnaies, également le documentaire Amazon… Toutes ces activités nous permettent de diversifier nos contrats de sponsoring, en ne se limitant pas aux sponsorings “classiques” avec des produits comme les voitures ou les banques. Nous sommes constamment en recherche de nouveaux partenariats qui peuvent permettre à la marque PSG de grandir.