Interview de Arthur Léonard (Fondateur de Foot Multiple)

par | 14, Jan, 2025

Bonjour, tout d’abord peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour à vous et merci pour cette opportunité de réaliser cette Interview!

Je m’appelle Arthur et je suis le fondateur de Foot Multiple. Ex criminologue et enquêteur de personnalité, j’ai décidé de poursuivre la voie de l’entreprenariat en me consacrant principalement à mon projet! Vivre de mon rêve a toujours été ma priorité et mes abonnés m’ont aidé à y croire. 

D’ou est née cette envie de créer ce projet ? Pourquoi le nom – Foot Multiple ?

Mon idée a germé lors du confinement en mars 2020. En effet, après un premier échec au concours du barreau de Paris pour devenir avocat, j’étais censé le repasser en Septembre 2020. Cette période du confinement, propice aux révisions, m’a également permis de réfléchir à mon avenir. 

Passionné de football depuis mon enfance, j’écrivais bénévolement pour quelques sites mais mes articles n’était jamais publiés au moment voulu. Cela m’a poussé à envisager de créer mon propre projet autour du Football. Je souhaitais parler de tous les footballeurs, à tous les niveaux que ce soit amateur ou professionnel et mettre en lumière chaque rencontre sportive. 

C’est ainsi que je me suis lancé dans l’aventure Foot Multiple! C’est un projet qui me fait vibrer depuis bientôt 5 ans!

Quelles sont tes différentes missions au sein de Foot Multiple ?

Au début de mon aventure avec Foot Multiple, je n’avais pas beaucoup de possibilités avec le confinement. Je me suis donc concentré sur la rédaction d’articles, notamment sur des anciens joueurs. Le premier article que j’ai rédigé était au sujet de mon joueur préféré – Djibril Cissé. J’avais même crée un site internet où je publiais tous mes articles. Cependant, j’ai préféré continuer uniquement sur Facebook en publiant essentiellement sur cette plateforme. 

Tout se débloque avec le confinement et je décide de contacter les premiers clubs afin d’assister à une rencontre sportive. Etant encore étudiant, j’étais assez limité dans mes déplacements et je devais rester en Normandie ou aux alentours. Le premier club à m’ouvrir ses portes est un club de district près de Rouen, Saint-Martin de Boscherville. Ensuite, je contacte d’autres clubs et petit à petit le projet prend de l’ampleur. Le premier club de Ligue 2 à m’avoir accueilli fut Caen et pour la ligue 1, Angers. L’une de mes plus grandes fiertés fut l’obtention de ma première accréditation pour une Coupe d’Europe avec le FC Nantes.

Comment fais-tu pour assister à toutes ces rencontres sportives ? Avec qui entres-tu en contact ?

Pour assister à une rencontre sportive, il est nécessaire d’obtenir une accréditation. Je commence par chercher les principaux interlocuteurs du club sur internet, notamment les responsables de la communication. Par exemple, j’ai trouvé assez rapidement le contact du chargé de communication du club de football de Reims. Je lui envoie un message mais malheureusement, je reçois un retour négatif. Je décide tout de même de me rendre au stade. Sur place, je profite d’être dans les tribunes pour interroger des supporters ce qui me permet de réaliser différents reportages, qui connaissent un certain succès sur mes réseaux. Ainsi, je tente de nouveau ma chance l’année suivante auprès de Reims et cette fois-ci, ils n’hésitent pas à me dire oui. 

Le tout est d’être patient et persévérant. Pour certains clubs, notamment le PSG, c’est encore compliqué d’obtenir une accréditation. Ils ont beaucoup de demandes et je ne suis pas considéré comme un journaliste professionnel. C’est pourquoi, j’assiste tout de même à certains de leurs matchs et je focalise mon travail sur les supporters.

L’accréditation permet d’accéder à des zones réservées notamment : la presse, les tribunes, la pelouse, l’avant match ou même des interactions avec les joueurs. Cela offre une perspective différente du club, une image que le public n’a pas l’habitude de voir. 

Durant un match, je me déplace constamment en essayant de tout couvrir : tribune de presse pendant la première mi temps avant de me rendre dans les tribunes des supporters pour la deuxième partie du match et recueillir différents témoignages. Mon objectif est d’avoir une vision complète de la rencontre à travers toutes les parties prenantes : les joueurs, les entraîneurs et bien sur, les supporters. 

Comment choisis-tu les personnes à interviewer ? 

Je ne choisis pas des personnes en particulier à interviewer. La plupart du temps, elles viennent à moi lors d’une rencontre sportive. Elles me reconnaissent au loin et à travers nos échanges je leur propose de réaliser une interview. 

De plus, avant une rencontre, je peux être contacté par des locaux qui me proposent de m’accompagner tout au long de mon déplacement professionnel. Par exemple, lorsque j’ai accompagné le groupe de football de Oissel en National 3 à Bastia, un supporter est venu me chercher à l’aéroport et m’a accompagné durant tout le long de mon séjour. J’en ai profité pour l’interviewer. Il m’est arrivé la même chose lorsque j’ai été à Ajaccio. Cela remplit mon séjour de plusieurs anecdotes qui sont toujours chouettes à partager avec le public à travers mes réseaux! 

Etant juriste et passionné de sport, tu n’as jamais eu l’envie de te spécialiser dans le droit du sport ?

Lors de mes études de droit, j’étais bien trop passionné par le droit pénal pour m’intéresser au droit du sport. Ce n’était même pas une éventualité pour moi. Mon souhait était avant tout de développer un projet permettant de mettre en valeur tous les clubs de football, peu importe leur niveau! 

En quoi consistait « La Coupe de France des supporters » ? Une nouvelle édition est-elle prévue ?

En lançant la Coupe de France des supporters, je voulais faire participer le plus de clubs amateurs possible. En effet, je n’ai pas la possibilité de me rendre à toutes les rencontres sportives donc je voulais trouver un projet pouvant rassembler plusieurs clubs. 

A travers ce projet, j’ai inscrit automatiquement 60 clubs participants en Ligue 1, Ligue 2 et en National 1. Ensuite, le reste des clubs avait la possibilité de s’inscrire durant une semaine pour participer à cette compétition. Au total, près de 610 équipes étaient inscrites. Le principe est le même que la Coupe de France ordinaire – un premier tour avec tous les clubs de district répartis en poule de 6. Les deux clubs avec le plus de votes sont qualifiés pour le tour d’après et ainsi de suite. Les clubs de Ligue 2 et ensuite de Ligue 1 rentrent en lice. Le vote se fait à travers un choix de smileys. En quarts de finale il ne restait plus que des clubs de district! Le club qui a gagné, Le Portel, a obtenu 13 000 votes alors qu’il s’agit d’une ville de seulement 8000 habitants. Cette compétition a rencontré un large succès, permettant à un club de district de s’imposer! A la suite de cette victoire, France 3 et BFM TV se sont rendues sur place pour rencontrer les différents membres du club.

J’aimerais pouvoir refaire une édition mais si c’est le cas, il serait essentiel de limiter le nombre de participants et de la planifier durant une période creuse sur le plan footballistique : le mercato d’été serait une idée intéressante.  

Quel est l’un de tes plus beaux souvenirs avec toutes les rencontres sportives auxquelles tu as assistées?

Sans aucun doute, le moment le plus marquant reste ma rencontre avec mon idole – Djibril Cissé. Suivant sa carrière depuis mon enfance, le voir en personne dans le cadre de mon projet a été un véritable accomplissement personnel.

Par ailleurs, chaque rencontre lors de mes déplacements est inoubliable, notamment celle avec le supporter d’Ajaccio, qui m’a accompagné durant tout le long de mon périple. Chaque échange, que ce soit avec les supporters, les joueurs ou les clubs restera gravé dans ma mémoire. 

Depuis combien de temps tu vis entièrement de ce projet ?

À l’été 2024, j’ai pris le pari de vivre pleinement de mon projet et je ne le regrette en aucun cas. Dès le lancement de Foot Multiple, deux partenaires ont cru en moi et m’ont soutenu en me permettant de couvrir mes frais de déplacement. A ce jour, ils me soutiennent toujours autant!

À côté de ces partenariats, mes réseaux sociaux – TikTok et Facebook – me génèrent également des revenus en fonction de ma visibilité. En règle générale, à partir de 10 000 abonnés sur ces plateformes, tu peux commences à être rémunéré. 

Enfin, établir des collaborations avec des marques permet également de diversifier les sources de revenus. Depuis août 2024, certaines marquent commencent à me contacter en créant ainsi de nouvelles opportunités financières.

Pourquoi avoir lancé ce projet seul? Tu aimerais collaborer avec quelqu’un à l’avenir ?

Il m’a semblé évident de démarrer ce projet seul. Dorénavant, le public associe Foot Multiple à ma personne. Depuis le début, je leur partage mes aventures et mes anecdotes. Ils savent que j’ai renoncé au barreau de Paris pour m’investir pleinement dans Foot Multiple. Pour l’instant, mon souhait est de continuer à vivre de ce projet de manière autonome. 

Seulement, j’aimerais être accompagné par la suite d’un agent pour m’aider à gérer mes partenariats. Cela prend du temps pour trouver la bonne personne. On en apprend chaque jour sur l’entreprenariat et pouvoir être épaulé par un agent pourrait m’aider à faire grandir ce projet. 

As-tu d’autres projets à venir pour cette nouvelle année ?

Tout d’abord, mon objectif est de continuer à prendre du plaisir à travers Foot Multiple. Je vis un rêve éveillé et j’ai envie de profiter de chaque instant à fond. Je souhaite continuer à véhiculer une belle image du football et de chaque rencontre sportive à laquelle j’assiste.

D’autre part, j’ai quelques projets que j’aimerais concrétiser cette année comme interviewer Djibril Cissé ou réaliser un reportage sur le quotidien d’un supporter durant un déplacement professionnel. 

Foot Multiple est un projet en constante évolution et je suis prêt à l’adapter en fonction des besoins et des circonstances. 

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