A l’approche des élections à la Présidence de la République du 10 et 24 avril 2022, Jurisportiva dresse un panorama des mesures avancées par chacun des candidats dans le domaine du sport. Si il n’est (toujours) pas un axe majeur de la présidentielle, cet article à vocation descriptive nous apparaît essentiel.
Certains programmes s’avèrent être denses, d’autres particulièrement légers voire inexistants. Voici donc, un à un et par ordre alphabétique, les propositions « sport » des douze candidats.
Précisons d’emblée que Nathalie ARTHAUD, Marine LE PEN, ou encore Philippe POUTOU ne proposent aucune mesure liée au sport.
Notre premier épisode commence avec Nicolas Dupont-Aignan. 14 mesures relatives au sport sont proposées par le Président de « Debout la France » au sein du chapitre « Reconstruire nos services publics sur tout le territoire pour garantir la justice sociale ».
Encourager la pratique du sport et réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive
Déployer un plan « piscine à 1 euro » pour faciliter l’accès à ces infrastructures publiques et développer l’apprentissage de la natation.
Généraliser à tous les enfants de 6 à 18 ans le pass’sport (50 euros pour une inscription dans un club de sport) alloué par l’Etat, aujourd’hui réservé aux enfants bénéficiaires de l’Allocation de rentrée scolaire.
Développer la pratique du Sport à l’école, au collège et au lycée en veillant à ce que les élèves effectuent le nombre d’heures prévues au programme.
Développer les liens entre clubs sportifs et établissements scolaires pour faciliter aux élèves à potentiel de se libérer pour les entraînements.
Enrichir le sport à l’école grâce aux clubs municipaux : à travers le renforcement des associations sportives des établissements, mais aussi en rendant plus systématique la création de classe « sport études » et de façon plus générale en permettant aux professeurs d’EPS de faire découvrir à leurs élèves sur un cycle (trimestre) un sport d’un club municipal.
Réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive dans les territoires, en renforçant les moyens dans les territoires victimes des inégalités :
- Aider les municipalités financièrement pour un meilleur soutien aux clubs. Elles sont les plus aptes à juger de la pertinence des demandes et de la réalité du terrain.
- Redéfinir les indicateurs de performance du programme budgétaire « Sport » pour mieux suivre les publics éloignés de la pratique et les pratiquants hors-fédérations.
Financer des infrastructures sportives adaptées aux personnes en situation de handicap et médiatiser les compétitions paralympiques via le service public.
Renforcer la compétitivité du sport de haut niveau en France pour accroître son rayonnement dans le monde
Afficher comme priorité politique l’accueil des grands événements sportifs.
Accroître la couverture par le service public des disciplines olympiques dans lesquelles la France brille et qui demeurent sous-représentées. Favoriser l’accès et la retransmission des diffusions.
Moderniser le fonctionnement de nos fédérations sportives et de nos clubs
Rendre les emplois dans les clubs mieux valorisés à travers trois leviers : une meilleure formation, une attractivité revalorisée et une communication plus incitative.
Favoriser les liens entre les organes fédéraux et les échelons intermédiaires et inférieurs, en particulier les clubs notamment en prévoyant, dans les critères d’agrément, des modalités d’élection conférant au moins la moitié du poids électoral aux clubs sportifs lors des élections des président(e)s de fédérations.
Favoriser la représentativité des différents acteurs du sport dans les organes dirigeants des fédérations sportives (sportifs, entraîneurs, administratifs…).
Encadrer la rémunération des dirigeants des fédérations sportives et interdire le cumul des mandats pour les membres des organes dirigeants des fédérations.
Proposer une continuité professionnelle aux sportifs de haut niveau en les impliquant dans l’obtention d’une formation diplômante et dans l’encadrement des clubs.
Faciliter la diversification des ressources des fédérations sportives, en assouplissant les conditions de recours au mécénat.
Travailler à l’amélioration des conditions d’emploi (salaires, temps de travail, contrats) », pour aider à mieux ancrer ces employés dans leur rôle associatif.
Par ailleurs, N. DUPONT-AIGNAN souligne que le sport s’insère dans l’économie sociale et solidaire (ESS), et qu’à ce titre, les clubs de sport représentent une économie du quotidien créatrice d’emplois.
Crédit photo : La Voix du Nord
Disclaimer : Jurisportiva est un média indépendant qui n’a aucune vocation à émettre d’opinion politique. L’intérêt de ces articles est simplement de relayer, au sein d’une saga d’articles, les différentes informations présentes dans les programmes « sport » des candidats à la présidentielle 2022.