Novak Djokovic gagnera-t-il son match contre les autorités australiennes?

par | 7, Jan, 2022


Le numéro 1 mondial de tennis Novak Djokovic se trouve depuis 48 h en plein cœur d’une polémique qui a dépassé le cadre sportif pour atteindre les sphères politiques. Le point de départ de ces évènements : une photo publiée sur son compte Instagram où il pose tout sourire avec ses valises avant son départ pour l’Open d’Australie, premier Grand Chelem de la saison qui débutera le 17 janvier prochain. 

Le Serbe, qui avait déjà exprimé par le passé ses réticences face au vaccin et qui n’a jamais dévoilé son statut vaccinal contre la Covid-19, était jusqu’à lors incertain pour ce tournoi. En effet, l’Australie soumet à tout visiteur déposant le pied sur son territoire, une obligation vaccinale stricte. De rares exemptions permettant d’obtenir un visa sans un schéma vaccinal complet existent néanmoins, et c’est d’ailleurs la raison qu’avait récemment avancé le joueur pour expliquer sa présence. 

Cette information a ensuite été confirmée par les organisateurs du tournoi, déclarant que cette exemption avait été « accordée à la suite d’un processus de contrôle rigoureux impliquant deux panels d’experts médicaux indépendants ». Craig Tiley, le directeur du tournoi, a même tenu à certifier « qu’aucune faveur n’avait été accordée au n° 1 mondial », ajoutant que « parmi les 26 demandes d’exemption médicale, seule une poignée a été accordée », sans toutefois révéler le motif de cette exemption, par respect du secret médical et de la vie privée du joueur.

Cette annonce a provoqué un véritable tollé dans l’opinion publique et les médias australiens, alors que l’Open d’Australie tient à Melbourne, une des villes les plus confinées au monde. La classe politique australienne s’est également emparée du sujet. De nombreux représentants du gouvernement australien se sont interrogés publiquement sur les motifs de cette exemption médicale et ont rappelé que des preuves suffisantes seraient demandées par les autorités locales à son arrivée à l’aéroport. Dans le cas où le motif avancé ne serait pas jugé recevable, Novak Djokovic se verrait alors refusé l’accès au pays, comme tout individu ne remplissant pas les conditions sanitaires nécessaires à l’obtention d’un visa pour l’Australie.

C’est exactement ce qu’il s’est passé lors de son arrivée à Melbourne mercredi 5 janvier au soir. Alors qu’il venait de descendre de l’avion accompagné de son staff, Djokovic a été retenu plusieurs heures par les autorités douanières à l’aéroport, avant d’être placé à l’isolement dans un hôtel de la ville. Le gouvernement australien a en effet déclaré que les arguments fournis par le joueur n’ont pas suffi à justifier son exemption médicale, annulant ainsi son visa et le contraignant à être renvoyé dans son pays.

Toutefois, alors qu’il aurait pu s’envoler pour la Serbie dès le jeudi 6 au matin, Novak Djokovic a décidé d’intenter un recours en justice contre ce refus d’entrée sur le territoire australien. Cette requête permet de repousser son expulsion jusqu’à une dernière audience, prévue lundi 10 janvier à 10h (heure australienne). Ses avocats ont désormais jusqu’à samedi 14h pour apporter de nouvelles preuves justifiant l’exemption médicale du tennisman. 

Une décision finale sera alors prise concernant l’expulsion ou non du n°1 mondial, tenant du titre à l’Open d’Australie et en quête d’un 21e Grand Chelem, ce qui constituerait un nouveau record mondial.

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