Face aux diverses récentes crises telles que la Covid 19, Mediapro, les pouvoirs publics ont compris l’importance et l’urgence d’une protection efficace des compétitions de football professionnel contre les atteintes graves et répétées dont elles font l’objet.
L’association sous l’autorité de la FFF, organisatrice des Championnats de Ligue 1 et Ligue 2, se réjouit dans un communiqué de la décision rendue le 17 mars dernier par le Président du Tribunal Judiciaire de Paris ordonnant le blocage par les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) français de l’accès à des services IPTV.
La LFP luttait depuis quelques temps contre ces boîtiers permettant aux utilisateurs de regarder la totalité des chaînes TV à travers le monde entier et notamment les rencontres sportives au détriment des diffuseurs officiels des compétitions, ayant payé des sommes astronomiques pour ce service. Ces services pirates sont également à l’origine de pertes conséquentes de recettes audiovisuelles des clubs.
Autre réussite pour les détenteurs des droits télévisuels, le streaming pirate est également visé par la décision de justice et autorise le blocage de ces sites sur le fondement de l’article L. 333-10 du Code du sport.
Cette décision est donc une première victoire essentielle dans la lutte contre le piratage ayant permis l’adoption de la loi audiovisuelle d’octobre 2021, d’autant plus quand l’on sait qu’en 2020, l’Hadopi (la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) avait estimé les pertes liées à l’utilisation des systèmes IPTV à un milliard d’euros pour les groupes audiovisuels.