Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques a décidé d’interdire la consommation d’alcool pour l’ensemble des sites et des compétitions ; à l’exception des espaces d’hospitalité VIP.
En effet, conformément à la loi Évin du 12 janvier 1991 « La vente et la distribution de boissons des groupes sont interdites dans les stades, dans les salles d’éducation physique, les gymnases et, d’une manière générale, dans tous les établissements d’activités physiques et sportives » indique l’article 49-1-2. Cependant, des dérogations peuvent être accordées, et en ce sens, « le préfet peut, dans des conditions fixées par décret, accorder des dérogations temporaires aux dispositions du premier alinéa pour des raisons liées à des événements de caractère sportif, agricole ou touristique ».
Bien que la législation permette aux organisateurs de demander jusqu’à dix dérogations par an et par commune, Paris 2024 n’y serait pas éligible, selon le Comité d’organisation des JOP, car l’événement comporte « plus de 700 sessions de compétition sur 15 jours», ce qui impliquerait « un changement législatif pour un événement de la taille des Jeux ».
Néanmoins, l’interdiction ne concerne pas tous les spectateurs. En effet, la consommation d’alcool sera bien autorisée dans les « espaces d’hospitalité VIP », c’est-à-dire pour les personnes possédant des billets pour des prestations haut de gamme, qui incluent la place pour les épreuves, mais aussi des prestations de restaurations et animations.
Alors, est surtout questionnée cette différence de traitement entre le grand public et les loges VIP.
Sur ce point, le Comité d’organisation des JOP écarte sa responsabilité en arguant qu’il fait simplement « application stricte de la loi française, qui autorise les prestations de restauration incluant le service d’alcool dans les espaces d’hospitalité régis par la loi sur la restauration », et qu’« il ne revient pas à Paris 2024 de commenter cette différence de régime, mais au législateur en dernier ressort de définir le cadre pertinent pour les organisateurs d’événements ».
Cette disposition fait alors de Paris une exception parmi les villes organisatrices des JOP, à l’heure où Londres et Rio admettaient la consommation d’alcool sur les sites de l’événement (les Jeux de Tokyo faisant exception du fait des restrictions sanitaires liées au COVID).
En revanche, la dérogation a bien été demandée par les organisateurs de la Coupe du monde de rugby, qui aura lieu en France du 8 septembre au 28 octobre prochain, et où la consommation d’alcool sera autorisée pour les spectateurs.