La candidature des Alpes Françaises pour les Jeux Olympiques d’Hiver 2030 se confirme

par | 5, Nov, 2023

Alors que le CIO a annoncé mi-octobre que l’attribution des Jeux Olympiques d’Hiver 2030 et 2034 se fera l’année prochaine, la compétition entre les candidats potentiels s’intensifie. Si Salt Lake City est pressenti pour accueillir l’édition 2034, la lutte pour 2030 reste ouverte. Parmi les candidats en lice figurent la Suède, la Suisse ainsi que les Alpes Françaises, réunissant deux régions : Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).

David Lappartient, le président du Comité National Olympique et Sportif Français s’est récemment exprimé publiquement au sujet de cette candidature lors d’un entretien accordé au média FrancsJeux, se montrant confiant sur la qualité de cette candidature et donnant quelques informations à son sujet.

Sans dévoiler en détail la carte des sites olympiques, il a confirmé que le bobsleigh se tiendra à La Plagne. De manière générale, l’objectif sera d’utiliser des sites existants et des infrastructures avec une expertise reconnue, répartis de manière équilibrée entre les deux régions candidates. Une logique semblable à celle de Paris 2024. 

Parmi les atouts de la candidature française par rapport à ses concurrents, David Lappartient cite notamment la capacité de prise de décision rapide en France, la forte implication de l’État et des collectivités sur le plan financier, ainsi que la profondeur du marché économique. Un enjeu important dans le cadre de la définition du budget de l’événement.

Un budget qui n’est pour le moment pas établi. Le coût annoncé devra être à la fois réaliste et le moins cher possible, alors que le budget pour Paris 2024 a dû être revu à la hausse par rapport à celui annoncé en 2017 du fait d’un contexte inflationniste. Environ un tiers du budget devrait être financé par le secteur privé.

Interrogé sur l’opposition à cette candidature formulée par certaines associations écologistes, David Lappartient souligne que cette candidature se fera dans la continuité du modèle des Jeux de Paris 2024, moins coûteux et plus durables. La candidature visera ainsi à minimiser la construction de nouvelles infrastructures, sauf si cela répond à un objectif d’héritage durable. 

Par ailleurs, un récent sondage IFOP réalisé pour le compte de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur indique que 73 % des habitants des Alpes-Maritimes et Hautes-Alpes sont favorables à cette candidature. 

Si la décision finale de l’attribution de l’organisation de ces Jeux n’arrivera qu’en 2024, le processus de candidature a déjà commencé. Un pré-dossier a déjà été remis au CIO par les candidats mi-octobre, et le dépôt du dossier final est attendu le 7 novembre. Fin novembre, les candidats ayant remis leur dossier seront reçus par une commission du CIO, avant de décider avec lesquels elle souhaite engager une phase de dialogue plus poussée.

Le chemin sera donc encore long avant de savoir si la France accueillera de nouveau des Jeux Olympiques, six ans après Paris 2024 et 38 ans après les JO d’Albertville.

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