À l’issue de la procédure d’appel d’offres pour attribuer les droits de diffusion télévisée de la Ligue 1 sur la période 2024-2029, la Ligue de Football Professionnel (LFP) n’a pas trouvé preneur, en l’absence d’offres satisfaisantes. Une situation qui laisse dans l’incertitude le football professionnel français, dont l’avenir économique dépend de la vente de ces droits.
Après une première étape de l’appel d’offre qui s’est déroulé la veille, où les candidats étaient appelés à présenter leurs offres qualitatives concernant leur usage des droits (couverture éditoriale, promotion, marketing et lutte contre le piratage), les enchères étaient organisées le mardi 17 octobre par la LFP au sein des locaux de son cabinet d’avocats Clifford Chance.
Mais, comme redouté au vu des prix planchers et de l’annonce du diffuseur historique Canal + de ne pas participer à l’appel d’offres, aucun diffuseur n’a participé à ces enchères. Les deux premiers lots avaient été mis aux enchères à 800 millions d’euros par saison. Le premier lot incluait les deux meilleures affiches et le choix numéro 4 de chaque journée, tandis que le second lot couvrait les six autres matchs. Un chiffre en forte augmentation comparée à la période précédente, qui s’élevait à 624 millions d’euros après la défection du diffuseur Mediapro. Cette augmentation avait suscité de fortes interrogations chez les experts dans un contexte global déflationniste sur ce marché.
Face à cette situation, la LFP a annoncé qu’elle allait désormais entrer dans une phase de négociation de gré à gré. Ces négociations en direct permettront aux parties de discuter de propositions financières et des modalités de diffusion en sortant des contraintes des lots définis dans l’appel d’offres initial. Il s’agit d’une approche plus flexible qui offre aux diffuseurs la possibilité de personnaliser leur offre en fonction de leurs besoins et de leurs ressources, notamment concernant la programmation des rencontres.
Si, selon différents médias, seules la plateforme DAZN et la chaîne beIN Sports auraient soumis des offres qualitatives, cette nouvelle phase permettra à d’autres diffuseurs de candidater. En effet, même ceux qui n’avaient pas soumis de dossier qualitatif à l’origine, tels que Canal+ ou Amazon Prime, auront l’opportunité d’entrer en négociation avec la LFP.
Par ailleurs, la LFP a pris la décision de reporter l’appel d’offres pour les droits de la Ligue 2, initialement prévu les 19 et 20 octobre prochains. Le résultat de la consultation sur les droits internationaux est lui prévu pour le 2 novembre, et pourrait apporter un nouvel élan à la situation des droits TV de la Ligue 1.